mardi 17 juillet 2007

Rien, merci

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Comment dit-on déjà ? Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ? Hum, avec des dictons sarkozystes pareils on est assuré de pouvoir bouffer de la merde à tous les repas, c’est l’art de transformer son petit monde en putes soumises, qu’ils me haïssent pourvu qu’ils me craignent résume assez bien la situation mais ce n’est pas de ça dont il s’agit ici et maintenant -il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis- et donc je dois avouer que les Ned m’ont bien retourné la dernière fois que je les ai vus en concert, du coup j’espère bien que cette dernière fois n’en sera pas une et pour éviter tout sevrage je me suis procuré leur dernier album en date, Rien, merci (2006). Je ne sais pas comment prendre le titre, est ce une façon de dire qu’ils ne doivent rien à personne ? C’est sûrement vrai, puisque ici l’esprit do it yourself règne en maître mais au vu de la pochette fluorescente et du monsieur en triple avec sa tête de monstre qui brandit pognon, religion ou futilité comme autant de promesses -non je ne vais pas me remettre à parler de Sarkozy- on comprend parfaitement ce que les Ned refusent, même poliment, ironiquement devrais-je dire.























Pourtant la politesse ça n’a pas l’air d’être vraiment leur truc, dans la vie sûrement mais en matière de musique ça sent l’irrévérencieux à plein nez et cela a d’ailleurs toujours été une constante chez eux, le côté potache au millième degré qui soudain t’explose à la gueule, haha. Les références -qu’elles soient voulues ou non, en tous les cas c’est celles que je retrouve au cours de mes écoutes- sont à chercher du côté des tricoteurs militants tels The Ex comme de celui des idiots irrécupérables du label Skin Graft, autrement dit c’est du sérieux qui fout le bordel, de la rigolade qui remet les choses en place, c’est drôle sans tomber dans le festif racoleur, ça infuse sans transformer ton crâne en cocotte-minute (quoique). C’est surtout assez varié avec du rock noise dissonant qui part en vrille, des passages en équilibre dont on jurerait qu’ils sont de l’impro, du disco pour faire bouger les petits culs (Voices In The Sink n’a rien à envier au meilleur Chinese Stars) -en gros plein de bonnes choses perverties qui font grandir les enfants qui s’y refusent.

[un petit extrait, avec des poils]