dimanche 21 juin 2009

Young Widows - Pelican / split #3























Poursuivons avec la série de split singles lancée par le label Temporary Resisdence avec nos chéris de Young Widows en guise d’hameçon/tête de gondole. Après un premier épisode fort décevant et un deuxième un peu meilleur uniquement du à la présence des Melt Banana invités en face B, le bilan à mi parcours est guère brillant pour ne pas dire catastrophique : un œil gauche chiasseux et pleurnichard, un œil droit torve et victime d’un astigmatisme rédhibitoire. Le volume numéro trois sauvera t-il cette série du port de lunettes obligatoire ? La réponse est malheureusement non. Ce n’est pourtant pas faute de rajouter un œil supplémentaire grâce à la troisième partie d’un artwork qui décidemment confirme que la laideur est également une discipline à part entière.
Young Widows, tête d’affiche alléchante sur papier, continue de se foutre de la gueule du monde avec un Mid-Western ralenti mais surtout mou du genou et absolument pas bandant. Où se trouve la frénésie noise du groupe ? Au milieu du titre avec cette (trop) brève colère qui retombe aussitôt ? On s’attend à ce que Young Widows renouvelle l’expérience à la fin du titre en souhaitant fermement que le groupe la fasse durer un peu plus cette putain de colère, du moins suffisamment de temps pour provoquer un début d’érection mais, comme sur les deux précédents titres proposés par le trio pour cette série de split singles, Mid-Western s’arrête brutalement, coïtus interruptus et il n’y a alors plus qu’à changer de position.
On retourne la galette aussi sec pour s’enfiler le metal viagra de Pelican. Même à quatre pattes et avec la gorge profonde du quatuor on trouve le temps un peu long. La musique instrumentale et lourde du quatuor de Chicago n’est pas désagréable en soi, elle a même su provoquer quelques émois sur un premier EP et un album (Australasia) plutôt bien foutus mais on s’emmerde sur ce Inch Above Sand qui ne prouve qu’une chose et une seule : Pelican est depuis longtemps arrivé au bout d’une formule qui de toutes façons ne laissait que peu de marge de manœuvre au groupe. Comme cette formule/musique est tout sauf un réservoir à adrénaline rock’n’roll ou en plaisirs interdits, persévérer dans cette voie est une faute de goût impardonnable. Euthanasie pour les métallurgistes post-rockeux empâtés.