mardi 15 juin 2010

Headwar / Live Crass Pub























Alors ça commence comme ça : Salut ! Voici le Headwar « Son Louche », je te mets un petit cadeau avec car je trouve que le son du vinyle porte bien son nom. A+. Le petit cadeau en question est donc le CDr d’un concert d’Headwar enregistré le 10 décembre 2008 à Chemnitz, jolie ville moyenne de Saxe, en Allemagne, et intitulé Live Crass Pub, du nom de l’endroit où c’est précisément déroulé ce concert (?). Le groupe y joue en formation à cinq car il y a deux batteurs, et le jeune Romain, qui n’avait pas participé à l’enregistrement des démos du groupe, avait déjà rejoint celui-ci à l’époque de ce concert. Les cinq titres qui figurent sur ce CDr sont Le Marteau, Sick Mr, Chasse A L’Obus, Edouard et Lance Biquette. Quelques titres donc de connus parce que déjà sur les démos précitées.
Si le son de celles-ci était effectivement louche, disons pour rester poli un peu plat et assez limité, celui de Live Crass Pub est carrément grésillant et dégueu. Mais dégueu dans le bon sens, c'est-à-dire vivant, chaud, mouvant, violent et crade. Les cinq compositions vous explosent ainsi à la gueule, c’est comme si vous y étiez dans la vraie vie, la tête au niveau des cymbales ou carrément dans l’ampli basse. La surdité comme bonheur ultime. La violence et la sauvagerie d’Headwar semblent à leur comble, le début de Chasse A L’Obus avec son intro et sa cohorte de hurlements de hyènes est vraiment impressionnant, en fait tout le titre est impressionnant, sans compter cette fin ralentie comme une marche forcée dans les égouts de la ville et on sent Headwar très bien parti pour une nouvelle séance de destruction totale de toute vie terrestre. Edouard enfonce le clou – à l’endroit que tu veux mais choisis bien : dans les globes oculaires si tu es adepte d’énucléation ou dans les articulations si tu préfères le risque de la paralysie à vie – et avec Lance Biquette on est définitivement persuadé que l’on va encore passer un grand moment. Sauf qu’il est pourtant clairement écrit sur la pauvre photocopie en noir et blanc qui sert de jaquette au CD les mots de Lance Biquette (pas entière) ce qui en toute logique signifie que le titre en question s’arrête brutalement, après un passage lent, on attendait la remontée et à la place on se tape une fin guillotinée et le vide. Intense frustration. Cet enregistrement ne dépasse pas la demi-heure. Va encore falloir attendre pour la suite…