samedi 19 janvier 2013

Year Of No Light - Mars Red Sky / split




Chronologiquement ce disque est le troisième et dernier split publié par Year Of No Light en 2012 puisqu’il est sorti au début du mois de juillet. Et qui dit split dit deuxième groupe : celui-ci s’appelle Mars Red Sky, une autre formation bordelaise parfaitement inconnue des services de renseignements de 666rpm mais qui a pourtant publié un album en 2011 chez Emergence records – donc, contrairement au split Year Of No Light/Altar Of Plagues, le rôle de découverte d’un tel disque est ici parfaitement assuré.
Commençons par les garçons de MARS RED SKY ; si on ne connaissait pas ce groupe par ici c’est uniquement par pur aveuglement et pour cause d’intolérance galopante : Falls est un titre de stoner rock purement instrumental – alors que d’ordinaire il y a du chant dans Mars Red Sky – et à très fortes résonnances psychédéliques, genre que l’on n’apprécie guère voire même pas du tout. Plusieurs écoutes n’y feront rien, ce Falls ne passe pas et ne passera sans doute jamais la barrière infranchissable de l’esprit obtus du chroniqueur, ce qui ne signifie pas forcement que Mars Red Sky est un mauvais groupe, cela signifie plutôt qu’il donne envie d’écouter autre chose.
Autre chose ce peut être le Black Bath de YEAR OF NO LIGHT ; un titre inédit qui réserve une surprise de taille à l’auditeur puisqu’il comporte du chant. Non, il ne s’agit pas d’un vieux titre de Year Of No Light enregistré avec l’ancien line-up, lorsqu’il y avait encore un chanteur dans le groupe, mais d’une composition récente. Et en fait ils sont plusieurs à chanter sur Black Bath, des chœurs noyés sous beaucoup d’effets et qui ajoutés à une mélodie curieusement pastorale donnerait presque à ce titre des airs de musique celtique. Curieux, non ? Oui, curieux. Bon, renseignements pris, il semblerait que l’idée de ce split ait été d’inverser les rôles habituels de chacun : Mars Red Sky de proposer un titre sans chant et Year Of No Light d’en proposer un avec – plus on est de fous et plus on rit.
La face B de ce split est elle entièrement occupée par les douze minutes de Green Rune White Totem, un titre présenté comme une longue jam et qui n’épargne pas non plus à l’auditeur grincheux les affres d’une musique bloquée sur les 70’s – même lorsque les guitares ascendantes de Year Of No Light prennent un peu le dessus on reste à l’écart d’un trip que l’on ne saurait partager.

Ce split/disque collaboratif a été publié en vinyle uniquement par Headspin records : il y a 200 copies noires pour les losers comme moi et 200 copies marbrées noir et rouge pour les gens qui ont du goût.